On connaît les principales causes de cancer du poumon, avec en tête le tabagisme. Mais il existe également des facteurs de risques de cancer du poumon qui augmentent les possibilités de contracter un jour la maladie. Dans cette pathologie, il est important de connaître également les différents types de tumeurs et stades.
Présentation générale des facteurs de risques de cancer du poumon
Les principales causes du développement d'un cancer pulmonaire sont connues : le tabac, la pollution ou encore l'amiante. De façon générale, on nomme facteurs de risque du cancer du poumon toutes les substances qui augmentent les probabilités de présenter cette pathologie un jour. Il faut toutefois garder à l'esprit que l'apparition d'un cancer est due à un ensemble de facteurs tels que l'hérédité, le mode de vie ou l'exposition plus ou moins répétée à des substances cancérigènes.
On distingue néanmoins des facteurs de risque majeurs et des facteurs de risque probables. Plus l'intensité, la fréquence et la durée de l'exposition à un facteur de risque sont élevées, plus la probabilité de développer un cancer pulmonaire est importante.
Importants facteurs de risque | Facteurs de risque potentiels |
---|---|
Consommation de tabac, tabagisme passif et consommation de cannabis | Présence d'un autre cancer |
Radon | Fumée du bois de chauffage ou de charbon (notamment dans des lieux mal ventilés) |
Amiante | Fumée de friture et aliments frits dans l'huile à température élevée consommés trop régulièrement |
Pollution atmosphérique | Alimentation |
Expositions professionnelles | Sédentarité (les personnes ne faisant pas d'exercice physique pourraient être plus à risque que les autres) |
Antécédents familiaux de cancer pulmonaire |
Surpoids et obésité (les spécialistes estiment que la plupart des cancers bronchopulmonaires ne sont pas dus à des mutations génétiques héréditaires). |
Antécédents de pneumopathie |
Taille de l'individu élevée à l'âge adulte (de même que pour le cancer colorectal), avec une augmentation de 6 % du risque de cancer pulmonaire pour chaque augmentation de 10 cm (par rapport à une taille standard). |
Affaiblissement du système immunitaire | - |
Premier facteur de risque du cancer du poumon : le tabac
Le principal facteur de risque de développer un cancer du poumon est le tabac. On peut retenir les informations suivantes :
- De façon générale, les personnes fumeuses multiplient par 10 les risques de présenter un cancer du poumon par rapport au reste de la population.
- Statistiquement, un fumeur de plus de 60 ans consommant plus de 20 cigarettes par jour a 33 fois plus de risques d'être porteur d'une tumeur au poumon qu'un non-fumeur.
- Les cigarettes dites « lights » n'exposent pas à un risque moins important de cancers bronchopulmonaires.
- De même, la pipe, le cigare, les beedies (type de cigarettes indiennes), le narguilé ou le cannabis favorisent le cancer du poumon. Les consommateurs de cannabis sont exposés à un risque six fois plus élevé de développer un cancer que les fumeurs de tabac seul.
- Le tabagisme passif est également à prendre en considération puisqu'une personne non-fumeuse, mais vivant avec un fumeur présenterait 25 % de risques supplémentaires de développer un cancer pulmonaire.
- Le tabac favorise également la survenue de leucémies, de cancers du côlon et du rectum, du foie, du pancréas, de la sphère ORL, de l'estomac, des reins ou encore de l'œsophage, de la vessie et du col de l'utérus.
Il faut aussi noter que tous les facteurs de risques sont augmentés chez les personnes fumeuses. Par exemple :
- Le risque de développer une tumeur au poumon est 20 fois plus élevé pour un fumeur que pour un non-fumeur à exposition égale au radon.
- Les risques de présenter un jour un cancer du poumon suite à une exposition à l'amiante sont 50 fois plus importants si la personne est fumeuse.
À noter : chez les hommes fumeurs, une prise importante de compléments en vitamines B6 et B12 pendant une longue période pourrait contribuer à augmenter significativement le risque de développer un cancer du poumon. (Étude américaine 2017)
La pollution atmosphérique comme facteur de risque environnemental
La pollution atmosphérique est aussi responsable d'un certain nombre de cancers du poumon. Les sources de polluants les plus à risque sont notamment :
- les gaz d'échappement émis par les moteurs diesel (classés depuis 2012 dans le Groupe 1 du CIRC) qui contiennent des oxydes d'azote et des particules fines (les benzopyrènes) ;
- la fumée émise par le bois de chauffage (responsable de l'émission de 75 % des hydrocarbures aromatiques polycycliques – HAP – auxquels appartiennent les benzopyrènes) ou les feux de forêt ;
- la fumée dégagée par les centrales à charbon ;
- les émissions issues des installations industrielles ;
- les produits d'entretien ou la peinture.
Ces différentes sources émettent des microparticules, des oxydes de soufre, du monoxyde de carbone (CO), des oxydes d'azote, de l'ozone (O3), des composés organiques volatiles, du benzène et des HAP qui font partie des agents cancérigènes reconnus.
Expositions professionnelles à risque pour le cancer du poumon
Plus l'exposition à des substances chimiques cancérigènes est importante, plus les risques sont grands. À ce titre, plusieurs catégories socioprofessionnelles sont plus exposées que d'autres :
- les agriculteurs avec les engrais, les produits insecticides et les pesticides ;
- les professionnels du BTP (bâtiment et travaux publics) notamment les couvreurs ou en cas d'asphaltage par exemple ;
- les mineurs ;
- les ramoneurs ;
- les réparateurs automobiles ;
- les professionnels exerçant dans le domaine de la chimie ;
- les professionnels exerçant dans le domaine de l'imprimerie ;
- les professionnels travaillant dans la fabrication du caoutchouc ;
- les professionnels travaillant sur les chantiers navals ;
- les professionnels exerçant dans le domaine de la sidérurgie et de la métallurgie (production d'aluminium entre autres) ;
- les professionnels exerçant dans le domaine du nucléaire ;
- les professionnels exerçant dans le domaine du textile et du cuir.
Bon à savoir : l'Institut national de recherche et de sécurité (INRS) évalue à environ 15 % les cancers bronchopulmonaires ayant une origine professionnelle.
Chez les fumeurs, comme toujours, les risques sont augmentés, cette fois-ci de 20 à 50 %.
Antécédents de pneumopathies : un risque accru de cancer du poumon
Les personnes qui ont déjà été victimes d'une pneumopathie présentent davantage de risques que les autres de développer un cancer du poumon, a fortiori si celle-ci a donné lieu à une fibrose pulmonaire.
De façon générale, les maladies du poumon les plus susceptibles de donner lieu à un cancer sont :
- les bronchopneumopathies chroniques obstructives ;
- l'emphysème pulmonaire ;
- les pneumonies (infections pulmonaires en général) ;
- les tuberculoses pulmonaires.
Il est donc essentiel, si l'on a déjà présenté l'une de ces maladies, de continuer à se faire suivre par un pneumologue.
Affaiblissement du système immunitaire : un terrain à risque plus élevé
Les personnes immunodéficientes ou celles ayant un système immunitaire momentanément affaibli présentent davantage de risques de développer un cancer du poumon. Cela est vrai quelle que soit la cause de cet affaiblissement :
- traitements médicamenteux ;
- immunosuppresseurs suite à une greffe ;
- infection au VIH, etc.
Bon à savoir : de manière générale, les personnes malades du sida présentent davantage de risques de développer toutes sortes de cancers. Par ailleurs, les séropositifs qui fument présentent un risque de mortalité par cancer du poumon plus élevé que le reste de la population fumeuse (+ 24,5 % chez l’homme et + 18,5 % chez la femme à l'âge de 75 ans pour des fumeurs modérés, et + 29 % pour de gros fumeurs).
Aussi dans la rubrique :
Comprendre le cancer du poumon
Sommaire
- Types de cancer du poumon
- Chiffres-clés du cancer du poumon
- Évolution du cancer du poumon
- Causes et facteurs de risque